C’est un débat récurrent dans le monde des freelances et des indépendants : vaut-il mieux se faire rémunérer à l’heure ou au projet ? Si ces deux modalités de facturation ont chacune leurs avantages, la balance penche clairement en faveur du paiement au projet. Dans cet article, nous vous expliquons pourquoi vous ne devriez pas facturer vos services et vos compétences à l’heure, mais opter pour une rémunération au projet.
- Etre payé à l’heure est fastidieux.
Côté logistique, la rémunération au projet arrive bien loin devant la facturation à l’heure : pas besoin en effet de chronométrer vos sessions de travail, en tenant compte des pauses et des interruptions… Et pas de risque d’oublier de regarder sa montre : on travaille à son rythme, sans compter les heures.
- Beaucoup de clients n’aiment pas payer à l’heure.
Avec ce type de facturation, il n’est en effet pas possible de savoir avec précision combien le client va devoir débourser en fin de projet ; cela les rassure donc de connaitre la somme exacte que cela leur coûtera. Il vaut donc mieux dire « Je peux concevoir votre site internet pour 1500 euros » que « Je peux concevoir votre site pour 50 euros de l’heure, sachant que cela me prendra entre 30 et 40 heures ».
- Etre payé au projet est bien meilleur pour votre productivité.
Une tarification à l’heure provoque en général une baisse de productivité.
Il est en effet tentant de travailler moins dur, moins vite, et moins efficacement. Résultat : vous perdez votre temps et aurez des chances de rendre votre client mécontent.
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- Avec un tarif au projet, vous pouvez vous faire rémunérer à votre juste valeur.
Si vous optez pour un tarif à l’heure, meilleur vous êtes dans votre domaine, moins vous allez gagner : en effet, si vous êtes expérimenté, vous avez développé des techniques et des stratégies qui vous font gagner du temps. Votre tarif horaire serait donc bien plus élevé, pour une tâche donnée, que celui de bon nombre de vos concurrents moins compétents que vous. Qui, à votre avis, le client choisirait-il dans ces conditions ?
- Avec un tarif au projet, votre travail est bien délimité.
Lorsqu’ils vous payent à l’heure, les clients sont plus susceptibles d’étendre la portée originelle du projet sans que vous puissiez leur refuser quoi que ce soit. Avec la tarification au projet, vous n’avez pas cet inconvénient ;si le projet change en cours de route ou si le client désire que vous fassiez quelque chose qui n’était pas prévu, il doit passer à la caisse, puisque tout était clair et bien déterminé au départ.
La facturation au projet, plutôt qu’à l’heure, possède donc de nombreux avantages. Elle peut toutefois être un piège pour les entrepreneurs et les freelancers inexpérimentés : quelle que soit la modalité que vous choisissez, réfléchissez bien avant de proposer un devis à vos clients, pour ne pas vous retrouver à travailler pour presque rien ou à faire face à un client mécontent. Et vous, quelles sont vos préférences en matière de rémunération ? Laissez-nous un commentaire ci-dessous pour partager vos conseils avec nos lecteurs !
Bonjour Marie,
Concernant la forme de facturation, à l’heure ou au forfait, j’ai constaté notamment dans mon domaine « la prestation de services en création de communication visuelle, web et multimédia », qu’il était parfois intéressant de facturer à l’heure pour les tâches exécutives de courte durée et comme vous l’indiquez, qu’il est plus rentable et moins stressant de facturer au forfait, j’ajouterai pour les tâches créatives ou de conseils notamment. Même de courte durée.
Néanmoins, il est claire qu’en facturant au forfait, il faut savoir estimer un projet au mieux et toujours penser au temps nécessaire pour les correctifs (qui ne sont différentes des modifications et normalement inclus dans le service) sur un service de création par exemple.
Merci pour l’article qui confirme globalement ma façon de facturer en tant qu’indépendant.
Bonjour à Tous,
Je ne suis pas vraiment d’accord avec le fait qu’il soit préférable de facturer au projet (donc au forfait) qu’à l’heure.
Cela fait 25 ans que je facture mon temps sur des projets clients, et à ce titre je pense avoir une certaine légitimité à savoir ce qui est plus rentable !
Et sur ce point je dirais : y’a pas photo !
Pour étayer mon avis je vais reprendre les affirmations :
* Etre payé à l’heure est fastidieux.
FAUX : il suffit d’être équiper d’un bon logiciel de facturation du temps et d’avoir un minimum d’organisation : démonstration http://www.youtube.com/watch?v=L7-zgaOH_jI
* Beaucoup de clients n’aiment pas payer à l’heure.
FAUX : le client en payant à l’heure (justifiée par un relevé d’heure exhaustif bien sûr) à l’impression de payer le juste prix – bien plus que de se voir proposer un forfait que de toute façon il trouvera en sa défaveur.
*Etre payé au projet est bien meilleur pour votre productivité.
FAUX : bien au contraire, plus vous êtes productif, plus vous êtes payé ? A condition bien sûr d’être un pro dans ce que vous faites.
* Avec un tarif au projet, vous pouvez vous faire rémunérer à votre juste valeur.
FAUX : C’est à l’heure que l’on est certain de se faire payer le juste prix. Plus on est pro, efficace, productif, compétent, plus notre taux horaire augmente. J’ai commencé à 150 francs de l’heure (20 €) il y a vingt ans et suis à 150 euros de l’heure aujourd’hui. Bien sûr il faut être le meilleur, et de toute façon quelques clients vont trouver ça cher. Mais si il essaye de faire faire ce que je produits par quelqu’un d’autre, il va mettre au moins deux fois plus de temps, à 75 euros de l’heure. Donc il faut être le meilleur et le seul à pouvoir produire.
Mais comme disait Jean Amadou : vous n’êtes obligé de me croire !
Le mode de facturation est toute une question pour les activités dites « de services »…
Être rémunéré au temps équivaut à être un employé sans supervision, alors qu’être payé au forfait nous met en position de fournisseur d’un « tout cohérent » qui apporte une valeur au client.
Pour un projet de petite ampleur (quelques heures ou jours), être payé à l’heure permet d’éviter les débordements, fréquents pour certaines activités, notamment créatives, car le client a fréquemment des desiderata imprévisibles, et faire « juste une petite » modification équivaut généralement à tout devoir recommencer…
Par contre, la facturation au projet est intéressante pour des projets de moyenne et grande taille, car cela permet de sous-traiter des parties qui apportent moins de valeur-ajoutée (saisir des données.effectuer des tâches répétitives) ou qui requièrent des compétences qui sortent de notre champ.
Ce qui est le plus simple à facturer au forfait : les projets au contour bien délimité. Mais dès qu’on entre dans les domaines créatifs, ça devient vite chronophage…
Quoi qu’il en soit, une gestion de projet avec des jalons convenus par avance et des aller-retour avec le client évitent à tout le monde d’aboutir à un résultat insatisfaisant ou à un allongement anormal de la prestation.