Cet article a été proposé par Caddy du blog www.microentreprendre.com
J’ai pour habitude de dire que la meilleure façon de gagner de l’argent est de ne pas en perdre.
Ceci vous semble comme une évidence !
Et bien, je vais vous donner des preuves contraires en vous listant des erreurs qui peuvent vous coûter beaucoup d’argent.
Alors, comme le dit si bien le proverbe « un homme averti en vaut deux ».
Je me propose donc de vous avertir au mieux et ainsi de vous permettre de ne pas perdre de l’argent inutilement après lecture de cet article.
Je suis certain que vous ne trouverez nulle part ailleurs autant de conseils et astuces afin d’éviter les « arnaques », oui, j’ai bien dit.
Mais je vais aussi vous évitez les fautes commises quasiment par tous les débutants voire également par les anciens dans la gestion d’entreprise.
Pour une lecture aisée, je vais adopter un classement en deux parties distinctes, à savoir :
une partie listant les soustracteurs d’argent et l’autre des fautes internes.
Retenez en préambule, une chose importante : vous débutez, VOUS N’AVEZ RIEN A PAYER !
1. Les soustracteurs d’argent
Bien, vous avez compris ce que sont les soustracteurs d’argent, je ne vous fais pas un dessin:) .
Vous devez savoir que dès la création de votre entreprise, un certain nombre de formalités et de publications sont effectuées par les organismes officiels.
Des publications et annonces dans des journaux d’annonces légales, voire des affichages dans les locaux des Chambres de Commerce, Chambre de métiers et de l’Artisanat sont faits conformément à la législation.
Toutes ces informations qui concernent votre entreprise font l’objet d’une très large diffusion et par conséquent peuvent et sont exploitées par certains et pas toujours avec les meilleures intentions.
Vous allez être destinataire d’un nombre important de courriers de toutes origines et souvent semblant émaner d’organismes officiels avec drapeau français et autres logos trompeurs.
Souvenez-vous bien de ceci : en dehors du RSI, lequel prendra contact via un courrier officiel et sur lequel figurera obligatoirement votre NUMERO DE SECURITE SOCIALE , vous n’avez RIEN A PAYER.
1.1 Des registres de toutes sortes :
Il ne m’est pas possible de vous donner des noms, toutefois, je vais vous donner toutes les informations pour les reconnaître aisément.
Vous aurez des registres « bidons », des registres non obligatoires, des registres avec des appellations qui vont vous faire croire qu’ils sont des organismes officiels auxquels vous devez souscrire. Il n’en est rien !
Bon nombres de prestataires vont vous solliciter pour des prestations payantes pour la création de votre entreprise. Je vous le redis, la création se fait en quelques clics et de façon totalement gratuite
Pour en connaître plus sur ces organismes, je vous conseille la lecture d’un article que j’y ai consacré.
1.2 Quelles astuces à utiliser en cas de doute ?
Tout d’abord, ne prenez aucune décision précipitée lors de la réception d’un courrier et cela, d’où qu’il vienne.
- Première astuce : Vérification de l’origine du courrier.
Les « soutireurs » sont souvent basés à l’étranger, mais ils peuvent avoir des intermédiaires en France.
- Deuxième astuce : l’en-tête du courrier.
Lisez bien l’en-tête car sa rédaction et le logo sont trompeurs.
- Troisième astuce : les fautes dans le courrier.
Il n’est pas rare que le courrier comporte des fautes d’orthographe.
- Quatrième astuce : les renvois, astérisques ou verso de courrier.
Je vous mets en garde sur des engagements financiers qui sont, de manière générale, portés en toutes petites lettres, en bas de page, sous forme de renvoi, ou au dos du courrier.
- Cinquième astuce : des Conditions Générales de Vente sur le courrier.
Attention, un courrier contenant des CGV n’est pas un courrier d’affiliation mais bien un courrier en direction d’un prospect.
Avant de lancer son activité, même en tant que micro-entrepreneur, il est important de bien se renseigner et d'éviter les erreurs de gestion.” - Caddy
Cliquez ici pour retweeter - Partagez sur Facebook
2. Les erreurs de gestion
Je vais vous donner une liste qu’il ne m’est pas possible de détailler dans cet article, toutefois, si vous voulez une description détaillée, je vous conseille la lecture de l’article dédié à ce sujet.
2.1 Attendre d’atteindre les limites de chiffres d’affaire.
En aucun cas vous ne devez attendre le moment ou vous allez atteindre les limites de chiffres d’affaires maximum autorisés dans le régime de la micro-entreprise mais vous devez absolument anticipé le passage à un autre régime ou encore un autre statut.
2.2 Embaucher un salarié, un ami, un membre de la famille.
Vous ne devez jamais oublié que votre imposition est forfaitaire et que donc vos charges réelles ne sont JAMAIS prise en compte. L’embauche d’un salarié vous amènerait à des pertes importantes.
2.3 Une activité nécessitant d’emprunter, d’investir ou à charges importantes.
Cette activité ne peut être exercée en micro-entreprise. En effet, comme précédemment, vos charges ne sont pas prise en compte : frais financiers liés aux emprunts, amortissements concernant les investissements, frais généraux importants découlant d’une forte activité.
2.4 Omettre de déclarer son chiffre d’affaires encaissé.
En fonction du choix exercé, vous devez faire votre déclaration de chiffre d’affaires soit mensuellement soit trimestriellement.
Si vous n’avez réaliser aucun chiffre d’affaires sur la période considérée, vous devez obligatoirement déclarer un chiffre d’affaire NUL dans la case appropriée.
En l’absence de déclaration, il vous en coûtera 48€ pour chaque omission.
2.5 Ne pas tenir une comptabilité structurée.
Si la comptabilité et les formalités comptables sont allégées. Elle doit néanmoins être conforme à la réglementation et ne pensez jamais qu’un contrôle fiscal ne vous concerne pas.
J’ai rédigé un article complet traitant notamment des obligations en matières comptables ainsi que des spécificités concernant la facturation, je vous en conseille une lecture ICI.
2.6 Exercer une activité non autorisée.
Sans détailler, il existe des activités nécessitant : un diplôme préalable, une durée d’exercice de la profession, une inscription à un ordre….. d’autres encore interdites aux micro-entrepreneurs.
2.7 Omettre la souscription d’une assurance.
Outre le fait qu’il est toujours nécessaire de se rapprocher de son assurance afin de bien cerner les risques que vous encourez dans l’exercice de votre activité ; il existe, pour certaines activités une obligation d’assurance avec indication de souscription sur vos devis et factures (c’est le cas notamment des entreprises du bâtiment).
2.8 S’installer sans une petite étude préalable.
Je vous conseille vivement de faire vivre votre entreprise sur le papier, passez du « rêve » à la réalité.
Faites un compte prévisionnel (business plan comme l’on dit!) et gardez le comme livre de chevet afin de pouvoir constamment comparer vos réalisations avec vos objectifs.
2.9 Exercice de l’activité à son domicile.
L’exercice à domicile ne peut se faire que sous des conditions très restrictives. Renseignez-vous avant.
2.10 Se présenter comme micro-entrepreneur.
Sans aucun doute, vous êtes bien un micro-entrepreneur, mais n’en faites surtout pas un leitmotiv. En effet, ce régime ne jouit pas nécessairement d’une extraordinaire réputation dans l’opinion public. Vous êtes chef d’entreprise, présentez vous simplement par votre nom.
2.11 S’associer avec un autre micro-entrepreneur.
La loi ne permet pas l’association entre micro-entrepreneurs. Au contraire, les administrations telles l’USSAF ou le fisc pourraient vous causer beaucoup de désagréments (fraude fiscale, société de fait…..)
2.12 Confondre bénéfice et chiffre d’affaires.
Mon expérience de conseil en entreprises m’a fait rencontrer de très nombreux cas ou la confusion existait.
Le chiffre d’affaires correspond à vos encaissements relatifs à vos ventes, travaux, prestations.
Le bénéfice correspond à ce qu’il reste schématiquement après soustraction de toutes les dépenses (y compris celles différées).
2.13 Concurrencer son employeur.
Vous devez à votre employeur une obligation de loyauté. Il ne vous est pas possible de lui faire concurrence. Par ailleurs certains contrats de travail interdises l’exercice d’une activité professionnelle en même temps qu’une activité de salarié.
2.14 S’installer à la demande de son employeur.
Il est une erreur que je rencontre assez souvent : celle d’un salarié cédant à la demande de son employeur de s’installer comme micro-entrepreneur.
Ainsi, si vous exercez dans les mêmes locaux, avec les mêmes clients, avec son matériel, dans des horaires imposés……vous avez un lien de subordination. Au vue de la loi vous êtes un salarié déguisé de votre ancien employeur.
2.15 Ne pas respecter la législation concernant la CNIL ou encore les Cookies.
Si vous vous installez comme entrepreneur Web, Vous avez des obligations notamment envers la CNIL et l’utilisation de cookies.
2.16 La protection de votre patrimoine personnel.
En qualité de micro-entrepreneur, il n’y a aucune distinction entre votre patrimoine personnel et professionnel. Vous êtes responsable sur la totalité de vos biens.
Si vous souhaitez protéger vos biens personnels, faites faire une déclaration d’insaisissabilité auprès de votre notaire ou encore la création d’une EIRL (un peu plus compliqué). Ceci en vue d’une protection accrue de vos biens.
2.17 Les erreurs que j’ai oublié:)
Vous pouvez, en effet, ajouter les erreurs que j’ai omises et que vous avez peut-être commises !!
Quoi qu’il en soit, et comme pourrait le dire ma grand’mère : « il faut être pris pour être appris »
Et bien non : vous êtes à présent APPRIS !
Cet article a été rédigé par Caddy qui anime le blog www.microentreprendre.com et vous fait profiter de son expérience, de sa passion et de son savoir-faire de spécialiste de la micro-entreprise pour vous faire progresser dans la conduite de votre affaire.